Gender/Genre Conference (Nov 22-23, 2013) (abstracts Jan 15, 2013)

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Vincent Broqua / University of Paris Est Créteil
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"Gender/Genre" Conference

Organized by TIES/IMAGER

University of Paris Est (Créteil/Marne la Vallée)
November 22-23, 2013

The second part of the Gender/Genre conference will be held on November 22-23, 2013 at the University of Paris Est, France. It aims at investigating further the articulation of gender and literary genre from the middle ages to the 21st century. Continuing our debates on the deconstruction of norms, we will welcome papers on all genres in connection with such approaches as feminist studies, masculinity studies, LGBT studies, material culture, and translation studies.

What this conference proposes to discuss is the question of identity at the crossroads between sexual gender and literary genres. Indeed etymologically, the term genus covers two meanings to be found in the dictionary: one concerning origin and the other, category. Genus designates that which separates, divides, identifies and delimits. Paradoxically, in defining itself, genre seems unable to do without its opposite, identity cannot be imagined outside an original division. Historically, subjects as well as texts could not be conceived of outside categories: we distinguish between men and women, tragedy and comedy, poetry and the novel.
The question of identity inherent in genre may lead to questions concerning value, judgement and the hierarchical organization of sexual and/or generic categories. The question of otherness which is at the heart of the genre problematic is inseparable from the threat represented by the other. Genre logically implies a struggle between the genres in so far as each genre aspires to prevail and to reduce the others to sub-genres. Thus the concept of "mauvais genre" – of what is disreputable – confirms the logic of exclusion at work in all genres.
The constraints and norms from which genre proceeds nonetheless provide a basis for what is possible. Indeed, genre is not only established a posteriori, it also serves as a model for future production: it has a creative function.
Literature understood in the sense of writing, blurs, disturbs and shakes up categories whether they be sexual or literary, and introduces differentiation into genre. Categories which we held to be atemporal then turn out to be susceptible to historical variations and reversals as well as numerous, intermittent developments. In English, the term gender is a deconstructing force which elicits questions.
Papers from very different fields: linguistics, the history of ideas and literary theory, or commentaries on singular works will be welcome, as long as they bring together notions of difference between the sexes and between literary genres. A selection of papers will be published in an edited volume.

Abstracts (300 words) should be sent to Isabelle Alfandary (isabelle.alfandary@free.fr), Vincent Broqua (vincentbroqua@gmail.com), and Charlotte Coffin (charlotte.coffin@u-pec.fr) before Jan 15, 2013. Papers will be in French or in English.

Colloque « Genre/genres »

TIES / IMAGER

Université Paris Est (Créteil/Marne-la-Vallée)
22-23 novembre 2013

Le second volet du colloque Genre/Genres aura lieu les 22 et 23 novembre 2013 à l'Université de Paris Est. Il explorera plus avant les points de rencontre entre genres sexuels et genres littéraires, depuis le moyen âge jusqu'au 21e siècle. Pour continuer nos débats sur la déconstruction des normes, nous privilégierons les propositions qui mettront en relation l'étude des genres littéraires et des perspectives telles que les études féministes, les masculinités, les études LGBT, material culture, et la traduction.

Le colloque Genre/Genres (Gender/Genre) se propose d'articuler la question de l'identité à la croisée du genre sexuel et des genres littéraires. Étymologiquement en effet, le terme genus recouvre deux acceptions : celle de l'origine et celle de la catégorie. Genus sert à désigner ce qui sépare, divise, identifie, circonscrit. Paradoxalement, le genre ne semble pas pouvoir se passer de l'autre pour se définir, l'identité ne pas pouvoir se penser hors d'une division inaugurale. Historiquement, les sujets comme les textes se sont définis par le biais de catégories : on distingue les hommes et les femmes, la tragédie et la comédie, la poésie et le roman.
La question de l'identité que recèle le genre peut conduire à l'interrogation sur la valeur, le jugement et la hiérarchisation des catégories sexuelles et/ou génériques. La question de l'altérité qui est au cœur de la problématique du genre est inséparable de la menace que représente l'autre. Le genre implique une logique de lutte entre les genres dans la mesure où tout genre est porteur d'une prétention à l'emporter, à réduire les autres en sous-genres. Ainsi le « mauvais genre » signe la logique d'exclusion à l'œuvre dans tout genre.
La contrainte et la norme sont toutefois conditions de possibilité. En effet, le genre n'est pas seulement constitué après coup, mais il sert aussi de modèle aux productions futures : il a donc une fonction créatrice. Entre performativité et travestissement, cette fonction créatrice du genre se met en œuvre, réaffirmant le genre et les genres tout en remettant sans cesse en cause leur légitimité et leur pertinence.
La littérature entendue au sens d'écriture brouille, bouscule et affole les catégories qu'elles soient sexuelles ou littéraires, répand la différence dans le genre. Des catégories que l'on tient pour atemporelles s'avèrent dès lors susceptibles de variations historiques, de renversements, d'élaborations multiples et discontinues.
La littérature a tenté et tente toujours de déconstruire le genre littéraire. Dans le même esprit, en anglais, le terme gender a cette force déconstructrice qui met en question. En effet, les théoriciens du genre ont employé ce mot pour l'opposer à "sexe" ou "identité sexuelle" et, ainsi, questionner les effets sociaux, linguistiques et historiques qui avaient induit l'idée d'une norme.
Les communications abordant les sujets les plus variés allant de la linguistique à l'histoire des idées en passant par la théorie des genres et le commentaire d'œuvres, quel que soit le siècle, sont les bienvenues, à condition qu'elles interrogent conjointement les notions de différence des sexes et de genres littéraires. Une publication des contributions est prévue, après sélection par un comité de lecture.

Les communications se feront en français ou en anglais. Les propositions (300 mots) sont à envoyer avant le 15 janvier 2013 à Isabelle Alfandary (isabelle.alfandary@free.fr), Vincent Broqua (vincentbroqua@gmail.com), et Charlotte Coffin (charlotte.coffin@u-pec.fr).