Revolution/Révolution: A Graduate Conference in French and Francophone Studies
Revolution/Révolution
A Graduate Conference in French and Francophone Studies
Hosted by the Yale French Department
April 6-7 2018
Keynote Speaker: Madeleine Dobie (Columbia University)
“La révolution littéraire et la révolution politique ont fait en moi leur jonction.” (Victor Hugo, in Tas de pierres, n.d.)
We speak of revolutions in many different registers, from political to literary. What does it mean for a movement to coalesce under the label of “revolution?” What makes a change “revolutionary?”
Revolution, etymologically meaning “a turnaround,” simultaneously evokes a radical upheaval of politics and dogma and its apparent opposite: a circular return to a point of origin. Revolutionary temporality can be difficult to define, whether due to deliberate occlusion, such as the sublimation of the Algerian Revolution under the name of “les événements,” or as a result of the nebulous nature of the revolutionary acts being named, e.g. “the gender revolution.” It is frequently difficult to situate a moment of rupture with the past. Indeed, the relation between past and present, between future and historical, remains a key aspect of the revolutionary; many revolutions are named for the date(s) during which they are said to have taken place, including “the 1848 Revolution,” “May 1968,” and “the August Revolution.” What can revolutions reveal about our relationship to history and vice versa?
Is all progress actually amplification and re-inscription of past events, or is there such a thing as a future radically altered from its past? In what way does the revolutionary risk or thwart such historical repetitions? Sources as varied as Frantz Fanon’s Les Damnés de la terre and Hélène Cixous’s “Le Rire de la Méduse” address revolutionary breaks with the past in no uncertain terms, as in Cixous’ words,“the future must no longer be determined by the past.” How can we further theorize what such shifts could entail? What is literature’s role in the revolutionary?
We invite papers that address the theme of “Revolution,” broadly conceived. Topics might include, but are not limited to:
--Revolutions against the French state (e.g. French Revolution; July Revolution; 1848 Revolution; the Paris Commune).
--Revolutions in former French colonial empire (e.g. Haitian Revolution; Algerian Revolution; the August Revolution; the Quiet Revolution).
--Artistic and literary movements (e.g. La Pléiade; romanticism; the rise of the novel; naturalism and realism; symbolism and decadence; surrealism; écriture féminine; the nouveau roman).
--The legacy of May 1968 and its various afterlives (e.g. in literature, in cinéma militant).
--The institutionalization of revolutionary discourse in France.
--Reactionary movements in the context of historical French fascism.
--Radical movements in the context of historical French leftism.
--Myths of political purification and regeneration in France.
--Redefinitions of French identity in politics and cultural production.
We welcome submissions from current graduate students for papers focusing on French and Francophone culture. Presentations may be in French or English and should not exceed twenty minutes. Please send abstracts of up to 250 words to yalefrenchgradconference2018@gmail.com by January15 2018. Proposals should include your paper title, name, contact information, and institutional/departmental affiliation.
You can find additional information on the conference website:
https://revolutionyalegradconference2018.wordpress.com
Warmest regards, Sophia Helverson & Jason Hong (co-organizers) and the graduate students of Yale French Department
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Revolution/Révolution
Conférence en études françaises et francophones
Organisée par le département d’études françaises de l’université de Yale
6-7 avril 2018
Conférencière invitée : Madeleine Dobie (Université de Columbia)
“La révolution littéraire et la révolution politique ont fait en moi leur jonction.” (Victor Hugo, Tas de pierres)
Nous employons plusieurs registres pour parler de révolutions, du politique au littéraire. En quoi un mouvement devient-il une révolution en gestation ? Qu’est-ce qui confère à un évènement l’étiquette « révolutionnaire » ?
Dans son sens étymologique, le terme « révolution » signifie un « pivotement », ce qui évoque simultanément une sédition politique ou doctrinaire radicale, et son prétendu contraire : un retour périodique à un point d’origine. La temporalité révolutionnaire demeure souvent insaisissable ou difficile à reconstruire, rendue plus obscure par des occultations délibérées, telle que la sublimation de la Révolution algérienne sous le nom «les événements », ou par la nature nébuleuse des actes révolutionnaires évoqués, comme l’illustre la « gender revolution ». Il est souvent difficile de situer les points de rupture avec le passé. En outre, délimiter le domaine du « révolutionnaire » nous invite à repenser incessamment la relation entre le passé et le présent, entre l’avenir et l’histoire ; maintes révolutions revêtent ainsi la date présumée de leur institution, comme c’est le cas pour « la Révolution de 1848 », celle de « Mai 68 », ou encore « la Révolution d’Août ». En quoi est-ce que les révolutions articulent et interrogent notre propre relation à l’Histoire, et inversement ?
Est-ce que l’idée de progrès assume une réinscription cyclique des événements du passé dans des contextes nouveaux, ou peut-on concevoir un futur radicalement autre ? En quoi la notion de révolution peut-elle entraver les répétitions de l’Histoire ? Des sources aussi variées que Franz Fanon (Les Damnés de la Terre) et Hélène Cixous (« Le Rire de la Méduse ») conçoivent les ruptures révolutionnaires avec le passé sans équivoque, comme l’illustre Cixous lorsqu’elle déclare que « le futur doit cesser d’être déterminé par le passé ». Comment pouvons-nous continuer à théoriser ces discontinuités ? Comment la littérature peut-elle contribuer à enrichir la notion de révolution ?
Nous invitons les candidats à soumettre des présentations qui traitent du thème « Révolution » au sens large. Voici une liste non exhaustive des sujets possibles :
--Révolutions contre l’État français (ex : la Révolution française, la Révolution de Juillet, la Révolution de 1848, la Commune de Paris, etc.).
--Révolutions dans l’ancien empire colonial français (ex : la Révolution haïtienne, la Révolution algérienne, la Révolution d’Août, la Révolution tranquille, etc.).
--Mouvements révolutionnaires artistiques et littéraires (ex : la Pléiade, le Romantisme, la naissance du roman moderne, le Naturalisme et le Réalisme, le Symbolisme et la Décadence, le Surréalisme, l’écriture féminine, le Nouveau Roman, etc.).
-- L’héritage de Mai 68 et ses renaissances (en littérature, en cinéma militant, etc.).
--L’institutionnalisation du discours révolutionnaire en France.
--Mouvements réactionnaires au fascisme dans l’histoire de France.
-- Mouvements radicaux dans l’histoire de la gauche politique française.
--Mythes de purification et régénération politiques en France.
--Redéfinitions de l’identité française dans les discours politiques et les productions culturelles.
Les étudiants de Master et de Doctorat sont invités à soumettre leur proposition de communication traitant de la culture de langue française. Elle ne devra pas dépasser 250 mots (en vue d’une communication d’une vingtaine de minutes, en anglais ou en français). Les propositions devront être envoyées à l’adresse suivante yalefrenchgradconference2018@gmail.com au plus tard le 15 janiver 2018, en spécifiant le titre de la présentation ainsi que le nom, l’adresse électronique et le département de l’auteur.
Pour toutes informations supplémentaires, veuillez consulter le site de la conférence :
https://revolutionyalegradconference2018.wordpress.com
Sincèrement, Sophia Helverson & Jason Hong (co-organisateurs) et les étudiants du département d’études françaises de Yale