Biofiction as World Literature / La Biofiction comme littérature mondiale - Leuven, 29-31 October 2020
Biofiction (literature that takes a real biography as its point of departure) is powered by what Colm Tóibín has recently called “the anchored imagination”, which grants the fictional narrative a certain ambiguous (almost duplicitous) credibility. But what do biographical novels mean as world-making vehicles? Is the recent boom in stories that rely on the real past, yet project contemporary visions upon it, only a sign that we are trying to build a coherent world-image of centuries past, or is it also an attempt to bring into being a new way of seeing and/or being in the present? Furthermore, does it foster new visions and teach new lessons for the future?In the light of theories of World Literature proposed by David Damrosch, Theo D’haen, and others, and using T. O. Beebee’s method of starting from particular areas (in this case, a genre) in our exploration of transnational dynamics, we propose several complementary angles for conceptualizing Biofiction as World Literature: biofiction’s capacity of cross-cultural representation (manifested in novels likeHassan Najmi’s Gertrude, where a writer portrays a famous figure from another cultural area), its world-shaping imagery (detectable in biofictions of explorers, translators, and other cosmopolitan figures), its strong link with cultural memory (which can be traced back to the interwar versions of the roman à clef, to Woolf’s and Schwob’s experiments, and even further back into the mid-nineteenth century), its protean adaptability (seen in its mixture of modernist and postmodernist elements), its appeal to large audiences (sometimes in the form of biopics), its power to address social and political issues (in the works of Javier Cercas, Peter Carey, J. M. Coetzee, Mario Vargas Llosa, and many others) or shifting gender norms (in fictions by Anna Banti, Margaret Atwood, Annabel Abbs, Janice Galloway, etc.), its parallel developments across wide spaces and far beyond the West (with the work of Anchee Min, Amin Maalouf, Bensalem Himmich, etc.), and its ability to fuel international theoretical debates. These are just some of the aspects that recommend this genre as a lens for analyzing world-spanning literary developments. If you are interested in more details about our approach and/or you would like to contribute to the dialogue, please consult our website: https://www.arts.kuleuven.be/biofiction-as-world-literature/call-for-papers You can send 300-word proposals for 20-minute papers or proposals for panels (including a 300-word cover statement and three 300-word abstracts) to the following email address: biofiction@kuleuven.be. Please include a brief bio note for each speaker (around 150 words).***Si elle relève en première instance de la littérature, la biofiction prend pour point de départ une biographie réelle. Elle est sous-tendue par ce que Colm Tóibín a récemment appelé « l’imagination ancrée », qui confère au récit fictionnel une crédibilité ambiguë touchant parfois à la duplicité. Mais que signifie ce genre en tant que vecteur de fabrication de mondes ? Ce boom des récits qui rejouent un passé réel, projetant sur lui un regard contemporain, est-il seulement un signe que nous cherchons à élaborer une image cohérente du monde des siècles passés ou s’agit-il plutôt d’une tentative de donner forme à une nouvelle manière de voir et/ou de se situer dans le présent ? Davantage, favorise-t-il de nouvelles conceptions et enseigne-t-il de nouvelles leçons pour l’avenir ?A la lumière des théories relatives à la littérature mondiale développées par David Damrosch, Theo D’haen et d’autres, et utilisant la méthode de T. O. Beebee consistant dans une exploration de dynamiques transnationales à partir d’un domaine déterminé (en l’occurrence, un genre), nous proposons plusieurs perspectives complémentaires dans l’examen de la Biofiction comme Littérature mondiale : sa capacité de représentation trans-culturelle (manifeste dans des romans comme Gertrude de Hassan Najmi, dans lequel l’auteur portraiture une figure célèbre d’une autre aire culturelle), ses liens forts avec la mémoire culturelle (qui apparaît dans les romans à clefs de l’entre-deux-guerres, dans les expérimentations de Woolf et Schwob et plus loin encore au XIXe siècle), son adaptabilité protéenne (dont témoigne son mélange d’éléments modernistes et post-modernistes), son attrait pour le grand public (parfois sous la forme de biopics), sa faculté à toucher des enjeux sociaux et politiques (dans les oeuvres de Javier Cercas, Peter Carey, J. M. Coetzee, Mario Vargas Llosa, et de nombreux autres) ou à affecter les normes touchant au genre (dans les fictions de Anna Banti, Margaret Atwood, Annabel Abbs, Janice Galloway, etc.), ses développements dans des espaces étrangers à l’Occident (avec les œuvres de Anchee Min, Amin Maalouf, Bensalem Himmich, etc.), et sa capacité à nourrir les débats internationaux. Il s’agit là de quelques-uns des traits par lesquels ce genre témoigne des évolutions littéraires à l’échelle mondiale. Pour découvrir plus de détails sur notre approche et/ ou pour participer au dialogue, veuillez consulter notre site web:https://www.arts.kuleuven.be/la-biofiction-comme-litterature-mondiale/argumentaire Nous accueillons des propositions de communications de 20 minutes (300 mots), ainsi que des propositions de sessions (300 mots pour le descriptif général, tout comme pour chacun des trois exposés inclus).Les résumés, accompagnés d'une note biographique d'environ 150 mots pour chaque participant, seront à envoyer à biofiction@kuleuven.be.